La dynamique d’évolution des cours d’eau vue du LiDAR

En révélant le sol de façon épurée, débarrassé de toute trace de végétation, le LiDAR a naturellement attiré l’attention des archéologues. Dans les faits, cette technologie ne se borne pas qu’à une stricte application dans la mise en évidence de potentielles singularités dignes d’intérêt archéologique. Ses capacités vont bien au-delà, tant le LiDAR est un outil performant pour caractériser la nature du sol, les modifications anthropiques et toute trace de processus géologiques passés ou en cours, autant d’éléments déterminants en matière d’aménagement du territoire. Le Jura, avec son riche passé géologique, est un terrain favorable pour mettre en évidence tout le potentiel du LiDAR, quand bien même la complexité des reliefs complique son interprétation et pousse les limites de cette technologie dans ses ultimes retranchements. L’emprise de l’étude de territoire comprend 3 rivières principales (la rivière d’Ain, la Saine et la Lemme) qui se rejoignent dans le cadre particulier de la plaine de Syam. L’importante érosion qui façonne ce site depuis la dernière ère glaciaire en fait un terrain d’étude privilégiée.