Crans

Dans ces trois lettres, Albert Girard fait le point auprès d'André Berthier sur la situation des fouilles et des fouilleurs. Le 6 juillet 1989, il évoque des défaillances chez les fouilleurs (il fait état aussi de la cassette de Picot qu'il a pu visionner lors d'une conférence à St-Rémy de Provence). Le 11 octobre, après avoir mentionné son accident de voiture, il indique pouvoir terminer sa note d'observations sur les fouilles de l'été à Crans. Enfin, le 7 novembre, il fait état d'une réunion de l'A.L.E.S.I.A.

Le 9 novembre 1989, André Berthier transmet au directeur des Antiquités de Franche-Comté (C. Mordant) un résumé de l'opération de sondage autorisée aux Étangs de Crans, accompagné de photographies. Le recueil de centaines de tessons romains, gallo-romains et médiévaux (en moindre quantité) peut-il s'expliquer par la présence d'une villa ou d'une ferme antique? Pour Berthier, non : c'est un monument cultuel qui a fait son apparition. Berthier demande à Mordant de lui permettre de poursuivre les recherches.

Le Progrès du 1er octobre 1989 rend compte de la visite du préfet du Jura (M. Hodel) à Crans, accompagné de M. Chavetnoir, conseiller du canton des Planches. Le maire de Crans, Gilbert Tissot, demande explicitement au préfet que les fouilles du site d'Alésia soient poursuivies de façon à pérenniser les résultats. Le préfet renvoie sur la DRAC de Franche-Comté. 

Ce court rapport non signé donne un aperçu des sondages réalisés à Crans sur la parcelle de MM. Tissot, à l'Ouest de Crans où des investigations en superficie, en 1980, avaient permis de faire apparaître de nombreux tessons et une clé antique. Les sondages autorisés de 1981 ont mis à jour un dispositif de chauffage rustique. Egalement ont été identifiés des murs constitués d'un blocage entre deux parements et se développant sur 500 m. de longueur à partir et au Sud de la boucle du chemin de Crans. Une bande fortifiée de 40 m. de largeur moyenne et de 500 m.