Kir F.

Dans cet article des Dépêches du 19 avril 1999, le journaliste Charles Thévenin commente la conférence donnée à Champagnole par l'Institut Vitruve et Antoinette Brenet. La conférencière rappelle l'essentiel de la polémique sur la localisation d'Alésia ainsi que la démarche d'André Berthier (le portrait-robot). Est évoquée la découverte à Syam de la localisation du praetorium (état major de la légion romaine) et cela après des études de résistivité des sols.

Contestant la thèse officielle, André Billy rappelle d'abord l'intérêt qu'il avait porté à la thèse Alésia = Alaise, thèse soutenue par Georges Colomb. Il évoque ensuite le débat sur la traduction du mot Mandubii. Enfin, il commente l'ouvrage de Xavier Guichard (Eleusis Alésia) qui décrit Alésia comme une ville sainte, capitale religieuse de la Gaule celtique: pour l'auteur, Alise est bien une grande ville gallo-romaine alors qu'Alaise fut une grande ville gauloise.

Première partie d'un long article de J. Carcopino paru en 1958 dans la Revue des Deux-Mondes. Dans cette première partie, Carcopino s'attaque à la thèse d'Alaise défendue très tôt par Quicherat et reprise au 20ème siècle par Georges Colomb. Il avance d'abord l'argumentation de la toponymie qui ne peut en tout état de cause différencier Alaise d'Alise (à noter que Carcopino avance ici l'idée d'une migration des Celtes de Franche-Comté vers la Bourgogne).

Pour Yann Le Bohec (en 1995), on connait la première bataille d'Alésia, qui vit en -52, la défaite de Vercingétorix devant les troupes de César. On sait maintenant qu'il y en a eu une seconde, commencée au XIXème siècle, lorsque la Bourgogne et la Franche-Comté se disputèrent la propriété du site. Il présente l'historique de la controverse sur la localisation du site et notamment la querelle opposant au 19ème siècle Alise-Ste-Reine (Côte d'Or) et Alaise (Doubs), querelle qui s'est poursuivie jusqu'au milieu du 20ème siècle.