3-Alesia-Alise, un site officiel très controversé

Les fouilles menées de 1991 à 1997 par Michel Reddé et son équipe d'archéologues autour d'Alise-Sainte-Reine permettent de compléter, sur de nombreux points, la récolte de matériel effectuée lors des travaux du XIXe siècle. L'ensemble comprend toutefois très peu de céramique et d'amphores, assez peu d'armes, mais un nombre important de monnaies et une collection unique de petit équipement métallique, pour une large part issue de prospections de surface. Cela s'explique par les conditions et la durée du siège, les méthodes de recherche.

Elisabeth Rabeisen présente dans cet article de 1999, les différentes méthodes pour situer avec certitude le site d'un événement antique: les textes anciens, la tradition historique, les témoignages archéologiques, la photographie aérienne, les découvertes numismatiques. L'auteur, conservateur du Musée d'Alise-Sainte-Reine, n'évoque cependant que des arguments, preuves ou témoignages en faveur du site officiel sans jamais envisager l'application à d'autres sites potentiels des critères qu'elle met en avant.

Le Général Marc Terrasson rappelle en 1991 l'essentiel des données de la Guerre des Gaules, précisant le nombre des hommes engagés de chaque côté. Il fait la démonstration de la précarité du site officiel d'Alise-Sainte-Reine (qui reste sans aucun doute une ville gallo-romaine) et propose une confrontation avec les données de Chaux-des-Crotenay que le Général considère comme la très probable Alésia des Mandubiens.

Ce volume de 1933 fait suite à celui que Jules François Toutain a publié sous le titre “La Gaule antique vue dans Alesia”. Il y réunit des travaux qui ont été inspirés par les découvertes et les observations faites au cours des fouilles de la Société des sciences de Semur, à Alise-Sainte-Reine, depuis 1922.