Lettre du 23 décembre 1964 d'A. Berthier à E. Houriez : affaire Lerat-Théobald
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Importante lettre adressée le 23 décembre 1964 par A. Berthier à une amie et collègue de la Direction des Archives nationales, Elisabeth Houriez. Suite à l'envoi par cette dernière d'une copie du rapport du géologue Théobald, Berthier dénonce l'attitude rigide de Lucien Lerat (directeur des Antiquités de Franche-Comté). Il dénonce le manque de courtoisie et le comportement agressif de Lerat. Berthier considère que Lerat s'est servi de Théobald comme d'un paravent : si le géologue ne pouvait pas “mettre le plus petit doigt dans l'engrenage” , son rapport doit néanmoins être étudié même s'il ne dit rien de la façon dont se présentent le replat et les talus de la plaine de Syam. Théobald a, selon Berthier, laissé de côté le fossé au pied de la butte de 15 m. dominant la plaine. Le géologue a donné un jugement hâtif sur les dépôts ferreux alors que le Laboratoire des Ponts et Chaussées exprimait un avis plus nuancé. Au total, les fouilles n'ont exploré que 12 mètres de front sur un ensemble de lignes de 40 km. Berthier avoue ne pas avoir eu les moyens de procéder aux sondages nécessaires. La lettre se termine par une critique de l'attitude de Lerat faisant fi des constations évidentes (40 correspondances avec le texte de César) et de l'avis d'un Général d'armée, ancien vice-président du Conseil supérieur de la Guerre considérant Alise-Sainte-Reine comme stratégiquement indéfendable.
Berthier termine sa lettre par : “je me sens le courage de me battre et je me battrai jusqu'au bout”.
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