Échange de deux lettres en fév 1986 entre G. Villette et J.B. Colbert de Beaulieu : critique d'un texte de J.P. Simeray

Le 10 février 1986, Guy Villette répond à J.B. Colbert de Beaulieu qui lui avait envoyé un texte de J.P. Simeray publié par le Bien Public (*) dénonçant la “fausse méthode des portraits-robots” et affirmant qu'Alise-Sainte-Reine est bien l'Alésia de Pline et celle de César. Villette démonte l'argumentation superficielle de Simeray qui reste du niveau de celle de C. Commeaux (cf. Dossiers de l'Histoire). Il ironise aussi sur les leçons d'exégèse scripturaire que veut donner Simeray. Pour conclure, Villette réaffirme que le siège d'Alise n'est qu'une légende, fondée sur une tradition mal comprise et des vestiges d'autre sorte, mais contredite par tous les textes. Le 13 février suivant, Colbert de Beaulieu répond à Villette qu'il prend acte de sa critique sur Simeray et admire la maestria avec laquelle Villette a détruit les opinions de l'auteur. Il ajoute : “Vous avez une plume redoutable, je l'ai bien des fois constaté! Et vous avez la vertu des flèches mortelles, pas celles du Parthe, mais en plein front”. Colbert de Beaulieu se dit convaincu depuis longtemps que l'Alésia de Pline et l'Alésia de César soient la dénomination d'un même site.

(*) Conseiller en gestion et auteur de 2 monographies de vulgarisation sur Alésia : texte de Simeray joint en annexe de la lettre de Villette.